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Suppressions d’agences régionales et d’emplois. Le deuxième plus gros réseau de distribution de métal en France engage une cure d’amaigrissement radicale. L’avenir devrait prendre une tournure plus digitale.

Le choc est rude mais il était prévisible. Le distributeur Kloeckner Metals France (ex KDI) a annoncé le 4 juin le projet de fermeture de 10 agences régionales sur 37 et la suppression de 360 postes sur 1 052. Pour rappel, en 2011 la filiale française du groupe allemand de distribution des métaux ferreux et non ferreux, comptait 76 points de vente et 2 200 collaborateurs. C’est dire que la baisse de la voilure avait déjà été largement engagée. Durant les dix dernières années, la concurrence de nouvelles enseignes, l’arrivée de d’ouvrages acier prêts-à-poser de l’étranger, le basculement sur le net des outils électroportatifs et plus globalement la bataille des prix dans le bâtiment ont sérieusement entamé la rentabilité du négoce spécialisé. La crise sanitaire du coronavirus a accéléré la prise de décision de « recentrage » et de « mesures d’urgence ».

Pertes de 42 millions d’euros

Pour Béatrice Roger, directrice du développement et responsable de la digitalisation chez Kloeckner Metals France, la mutation s’impose : « Sur les trois dernières années nous avons perdu 42 millions d’euros. Si l’on veut sauver l’enseigne en France, il fallait engager des mesures radicales ». L’objectif est d’accélérer la digitalisation de l’entreprise afin d’accompagner plus étroitement les clients métalliers et charpentiers métalliques, le cœur de cible de Kloeckner Metals France. « La période de confinement a boosté notre site d’e-commerce, nous sommes sur une bonne dynamique sur ce terrain. L’e-commerce ne fera pas le commerce à la place de nos commerciaux, mais apporte du confort sur les achats courants. Les commerciaux pourront se concentrer sur leur vrai métier, à savoir conseiller et étudier avec les clients les meilleures solutions pour leurs besoins ».www/shop.kloeckner.fr