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Une enquête réalisée en pleine pandémie a tenté de tracer les grandes lignes du marché de la fenêtre en France. Les perspectives ne sont pas réjouissantes.

C’était prévisible : l’année en cours ne sera pas bonne pour le secteur de la fenêtre. Une étude a été lancée au premier semestre 2020 par trois organisations professionnelles (SNFA, UMB-FFB et l’UFME) afin d’évaluer les perspectives de ce marché. Ce sont 147 dirigeants industriels et 911 installateurs qui ont été interrogés entre mars et juillet. Parmi les principaux indicateurs collectés il faut noter une croissance de 1,6 % sur les deux dernières années avec un volume global de 10 026 000 menuiseries vendues en France métropolitaine en 2019. La rénovation de l’habitat est restée peu dynamique en raison de la baisse des incitations fiscales et semble-t-il aussi en raison des manifestations des Gilets jaunes. La construction neuve restant elle faible depuis 2018. L’enquête révèle aussi un arrêt de « la forte progression » des fenêtres importées avec toutefois une part de marché estimée à 11 %. Il y aurait environ 8 300 entreprises de fabrication de fenêtres en France à mi 2 020 et plus de 41 000 sociétés plutôt artisanales de pose de menuiseries. Pour 2020, après un bon démarrage, la situation sanitaire a engendré la fermeture temporaire de près de 80 % des entreprises. À la fin du premier semestre « la production cumulée de fenêtres s’établissait à -22,9 % (vs 2019) tous chantiers et tous matériaux confondus. » Pour ce qui est des prévisions de fin d’année, les enquêteurs ont retenu le chiffre de -1,5 % chez les industriels et -2 % chez les installateurs. Il est vraisemblable, compte tenu de la deuxième vague de la pandémie et des restrictions émises par le gouvernement, que ces perspectives devront être revues à la baisse.