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Remplacer les menuiseries acier d’un bâtiment des années trente est plus aisé quand dispose d’un bon métallier et d’un architecte en chef des Monuments historiques qui est sur place.

L’immeuble du 32-34 rue des jeûneurs à Paris a été construit selon les plans de l’architecte André Granet en 1934. L’auteur de la Salle Pleyel comme de grandes villas et casinos sur la côte Atlantique a répondu à une demande de confectionneurs. Ces derniers avaient besoin de grands volumes verriers pour la lumière naturelle. 80 ans plus tard s’est posée la question du remplacement de ces châssis en acier avec un simple vitrage de 3 mm. « La menuiserie d’origine datait de 1920. Il s’agissait d’un profil reconstitué, c’est le précurseur de l’UT 34. Elle était fabriquée entièrement par assemblages vissés et rivetés de plats de différentes épaisseurs. De beaux ensembles mécaniques, assez bien pensés et durables, mais sans drainage en fond de feuillure ni goutte d’eau... les fenêtres étaient vissées sur un précadre et nombre de bas de cadre étaient totalement rouillés », se souvient Salem Mezache, métallier à Lagny s/Marne (77). Par chance, l’agence Opus 5 codirigée par Bruno Decaris, se trouve dans l’immeuble. L’architecte en chef des Monuments historiques a porté une attention particulière au remplacement des anciennes fenêtres par de nouvelles plus performantes sur le plan thermique et acoustique mais esthétiquement très proches. Salem Mezache a proposé un prototype réalisé avec une gamme froide d’Otto Stumm qui est comparable aux UTMM courants il y a plus de 50 ans et qui sont des profils pleins et non des tubes. Les masses vues sont identiques : 50 mm sur les dormants et 70 mm sur le battement central. Une quarantaine de châssis ont déjà été remplacés dans le courant de l’année. Présentation dans le prochain Métal Flash.