Il croyait aux chances de l’acier dans la construction et avait donné l’impulsion à la sidérurgie française dans ce sens. Francis Mer, ex-dirigeant d’Usinor-Sacilor devenu Arcelor, est décédé chez lui dans les Hauts-de-Seine le 1er novembre à l’âge de 84 ans.

L’hommage sur les réseaux sociaux et dans les médias est unanime. La mort de Francis Mer le 1er novembre à l’âge de 84 a soulevé une vague d’émotion rare pour un dirigeant d’entreprise. Considéré comme un véritable « capitaine d’industrie », Francis Mer avait engagé la sidérurgie française dans la voie de la mondialisation jusqu’à la création d’Arcelor par la fusion de trois sidérurgistes européens. Ingénieur des Mines passé par l’École Polytechnique il avait débuté chez Saint-Gobain dans les années soixante-dix dont il deviendra rapidement directeur général de la branche industrie avant d’entrer chez Sacilor qu’il fusionnera plus tard avec Usinor.

​​​​​Connu pour son franc-parler

Cette entité, il contribuera à la privatiser et elle deviendra en 2002 Arcelor (tombé sous contrôle de Mittal quelques années plus tard). Connu pour son franc-parler et sa capacité à diriger les équipes, Francis Mer a été ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie durant le premier et le secondant gouvernement de Jean-Pierre Raffarin entre 2002 et 2004. Pascal Bonaud, ex-délégué général de ConstruirAcier se souvient de lui comme « d’un homme que l’on n’hésite pas à suivre au « combat » mais aussi un homme engagé pour l’acier. Ces hommes sont devenus rares… J’ai une vidéo de lui sur un des salons Batimat : on dirait John Wayne prenant le commandement de « fort Steel » ! Ça résume le bonhomme ».